Singapour est a quelques heures seulement de beaucoup de pays en Asie, alors sur les bons conseils de William et Annabelle on s'envole avec eux pour quelques jours à Ho Chi Minh.
On a beau être à 2h de vol seulement le dépaysement est total. A peine sorties de l'aéroport on est frappées par les hordes de motos qui déambulent dans les rues et le tumulte des klaxons. Ici connaitre le code de la route consiste a bien connaitre son klaxon: priorité a celui qui klaxonne le premier. Notre première tentative de traversée piétonne est un échec (pas facile d'imiter le son du klaxon) on se fait alors aider par un vietnamien qui se jette sur la voie pour arrêter les véhicules. Pour la deuxième traversée on ne tombe pas dans le piege, le tout c'est de traverser sans regarder (les yeux fermés ça marche bien aussi) car au final les motards adaptent aisément leur trajectoire.
La ville bouillonne de monde, de motos, de petits restos, de stands alimentaires, de senteurs.. De nombreux vietnamiens ne cesseront de nous répéter de bien faire attention a nos sacs et de ne pas sortir avec des objets de valeurs car les motards ont vite fait de les attraper au vol.
On arrive a trouver quelques quartiers paisibles en retrait de l'agitation de la ville ou les enfants jouent et rient avec beaucoup de fraicheur et d'innocence. Une bouffée d'oxygène, surtout après la visite du musée de la Guerre ou défilent sous nos yeux des portraits tous plus saisissants les uns que les autres de vietnamiens victimes des attaques chimiques des US et notament de l'Agent Orange. Des scènes vraiment effroyables.
Bref Hô Chi Minh ne semble pas vivre dans le passé et regorge de surprises. Le pays connait une croissance de 7% et cherche vraiment a se développer mais aussi a préserver son identité.
On décide avec Caro de s'éloigner un peu de Saigon (plus facile a écrire qu'Ho Chi Minh) pour se plonger dans l'univers rural du delta du Mékong. On arrive tant bien que mal jusqu'à la ville de MyTho ou personne ne parle l'anglais excepté une canadienne de Vancouver venue s'y installer il y a deux ans et demi pour y enseigner l'anglais et avec qui on passera toute une soirée. Elle nous fait même essayer sa mobylette (sur 100m et sans virage hein)
On ne pourra pas échapper plus longtemps aux groupes touristiques car c'est notre seul moyen d'emprunter un bateau pour se rendre sur les îles du Mékong et s'impregner des modes de vie des habitants. Une fois n'est pas coutume on fait la connaissance d'un letton installé à Londres et qui a pris l'habitude de voyager seul avec son appareil photo. Atypique mais c'est aussi ce genre de rencontres éphémères qui enrichissent notre voyage et notre carnet de voyage.
La balade en pagode est magnifique et dépaysante. Et même si on a pas vu les rizières comme on l'espérait on aura vu un joli échantillon du Vietnam, un pays qui mériterait plusieurs semaines d'exploration.
Mais ne nous dispersions pas l'Australie nous attend !